Coyoacan est un ancien petit village des environs de Mexico récemment phagocyté par la mégapole. Jadis y vécurent Diego et Frida, et chaque dimanche s'y tiennent simultanément un séduisant petit marché d'artisanat et des cours de danse en plein air. Le nom de la désormais célèbre colonia est une contraction nahuatl signifiant "ville des coyotes".
Tout cela est fort intéressant mais n'a finalement rien à voir avec ce dont je veux vous parler. J'exige uniquement que vous reteniez la chose suivante: en espagnol, poulet se dit "pollo". Car en effet, il serait tout à fait pertinent de rebaptiser la Calle Lopez en Polloacan (ville des poulets morts, par opposition à Gallinacan si ces derniers étaient vivants): elle regorge d'échopes très insalubres où l'on découpe et vend le poulet. Les commerçants approvisionnent tout le centre de la ville en volaille. Précisons que le poulet est la BASE de l'alimentation mexicaine. C'est précisément là que la survie devient difficile...
On ne sort pas intact d'un spectacle tel que le déchargement des camions de poulet le matin à 7h (poulets NUS, à même la glace, lancés aux commerçants à mains NUES, posés en plein air et sous un soleil NU, sur les comptoirs NUS)... Toute la journée, les employés font chanter leurs grandes cisailles, broyent et débitent, tandis que les eaux usées des boucheries stagnent dans les canniveaux, avant de trouver des égouts pendant la nuit. L'après-midi, il est fréquent de croiser des brouettes remplies de glace d'où dépassent des pâtes inertes et des chutes d'escalopes.
Bref si vous êtes d'avis que la viande réduit votre pouvoir d'achat comme peau de chagrin, si vous êtes végétarien en herbe, rien ne vaut un passage (même furtif) dans la Calle Lopez pour achever de vous persuader de ne plus consommer de poulet. Je doute qu'après ça vous réclamiez des photos, mais l'aspect folklo vaut tout de même le détour... Osez !
Tout cela est fort intéressant mais n'a finalement rien à voir avec ce dont je veux vous parler. J'exige uniquement que vous reteniez la chose suivante: en espagnol, poulet se dit "pollo". Car en effet, il serait tout à fait pertinent de rebaptiser la Calle Lopez en Polloacan (ville des poulets morts, par opposition à Gallinacan si ces derniers étaient vivants): elle regorge d'échopes très insalubres où l'on découpe et vend le poulet. Les commerçants approvisionnent tout le centre de la ville en volaille. Précisons que le poulet est la BASE de l'alimentation mexicaine. C'est précisément là que la survie devient difficile...
On ne sort pas intact d'un spectacle tel que le déchargement des camions de poulet le matin à 7h (poulets NUS, à même la glace, lancés aux commerçants à mains NUES, posés en plein air et sous un soleil NU, sur les comptoirs NUS)... Toute la journée, les employés font chanter leurs grandes cisailles, broyent et débitent, tandis que les eaux usées des boucheries stagnent dans les canniveaux, avant de trouver des égouts pendant la nuit. L'après-midi, il est fréquent de croiser des brouettes remplies de glace d'où dépassent des pâtes inertes et des chutes d'escalopes.
Bref si vous êtes d'avis que la viande réduit votre pouvoir d'achat comme peau de chagrin, si vous êtes végétarien en herbe, rien ne vaut un passage (même furtif) dans la Calle Lopez pour achever de vous persuader de ne plus consommer de poulet. Je doute qu'après ça vous réclamiez des photos, mais l'aspect folklo vaut tout de même le détour... Osez !
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